Introduction aux théories de la communication
(d'après les cours de P. SALHANI)

A) Introduction
B) Analyse psychosociale de la communication
C) Qu'est-ce que la communication persuasive ?
D) L'approche cognitive
E) Affect et persuasion
F) Théorie de la dissonnance cognitive
G) La théorie de l'engagement (soumission sans pression)

A) Introduction
connaître la cible, sélectionner l'information, attirer l'attention de la cible (publicité), utilisation de l'humour (très utilisé aujourd'hui....)

I) Une communication :
 

Modèle de shannon : transmission de l'information d'un emetteur vers le récepteur (cible) : c'est le modèle de la communication de masse.
emetteur message récepteur
mais communiquer c'est avant tout mettre en commun du savoir.Pour les assimiler, il ne faut pas considérer un schéma linéaire mais un modèle avec feedback (retro-action)

emetteur message récepteur

Le récepteur devient émetteur et inversement. dans toute communication, il faut une rétro action.

Elément de base de la communication : on ne fait pas un message sans connaître sa cible. rester ouvert au public (les plus larges). chaque publicité (même celles qui nous parraissent stupides) vise un public particulier. Lle message est construit en fonction de celle-ci.

II) Qu'est-ce que la psychologie sociale ?
  Comment a-t-elle enrichi ses premiers modèles ? Le modèle de Shannon et les différents travaux ont insisté sur l'émetteur et le recepteur.Les modèles linguistiques ont insisté sur le message et repproché le modèle précédent (autres facteurs, contexte social etc.).
La psychologie sociale a permis d'enrichir :
  la notion de message (réfléchit)
la linguistique ne se préoccupait uniquement du message verbal, une seule partie du message. Un grand nombre de communication se passe par des voies non verbales : gestes, accent, posture, distance, tenue, expression faciale et autres moyens...
En psychologie sociale, on parle de multicanalité. Il y a parfois même non concordance entre la voix et le ton, ou autre, ce qui peut changer voir contredire le contenu du message.
  ordre social :
La communication entre emetteur et récepteur ne peut pas se passer et se réduire à cette simple relation. elle est plutôt de l'ordre social : la communication est différente si elle a lieu entre un patron, par exemple ou un employé. Il faut tenir compte du rapport social qui peut lui même affecter le contenu de la communication.
  Préciser le contexte de la communication :
la psychologie sociale prend en compte le contexte social : notion de cadre (géopgraphique par exemple). Une communication avec le même partenaire peut être différente si on se parle sur une plage, dans un amphithéâtre ou autre. La durée de la communication peut également varier selon ce cadre.
  l'aspect culturel : la communication est tributaire de la culture
exemple :dans les pays nordique différente de celle des pays méditerranénes. Autre exemple, la culture d'entreprise: type de communication favorisée, directe entre patron et employé ou indirecte par voie hierarchique
  nombre de participants :
la psychologie sociale introduit la notion de participants (exemple, salle ou amphithéâtre) : participants ratifiés : celui qui même silencieux est intégré dans le cercle des échanges (doit marquer son engagement) et non ratifié : auditeur involontaire, doit faire semblant de ne pas participer (voisin de café par exemple). Ratifié ou non, les deux influent sur la communication.
  notion de réception enrichie :
On considérait la communication comme un simple enristrement, décodage du message.On passait ainsi à côté du travail d'interprétation du récepteur.
notions d'interférences : Le récepteur de reçoit pas tout ce qu'il y avait à l'origine. le récepteur est donc une cible car le message peut être interprété différemment (sifgnification litterale différente). exemple "dépêcher vous, ça va refroidir ! : signification possible : passage à table
"fermer la fenêtre" etc. les interprétation peuevent être différentes en fonction du contexte

L'interlocuteur n'est pas quelqu'un de passif qui reçoit le message tel qu'il était à l'origine. donc la communication est une interaction entre le message reçu, l'émetteur et la cible. Elle implique autant l'emetteur que le récepteur.La psychologie sociale a mis en évidence le fait que la communication est un phénomène soumis à des règles de différents niveaux (linguistiques, rituels, conversationnels...)
 
règles rituelles : convention, prescriptions, interdictions (de dire ceratines choses dans certaines cultures (peuples, groupes d'entreprise), savoir faire, savoir être).
exemple : comment ça va ? oui bien (pas forcémenet vrai, mais rituel de l'échange)
règles conversationnelles : contrat de communication : lorsque les individus s'engagent dans un échange, ils s'accordent sur certaines règles et propriétés implicites qui rendent l'échange possible
exemple : principe de pertinence, permet de se reconnaître comme intrelocuteurs potentiels (même langue, autorisé par les conventions sociales à parler) : le délégué qui demande à déplacer un cours.
le principe de réciprocité qui marque la reconnaissance de l'autre comme interlocuteur effectif, celui avecqui j'ai une activité où nous sommes conjointement impliqués.
exemple : principe de contractualisation qui rend la communication effective en entrant en communication,des individus passent un contart implicite de suuivre un certain nombre de règles sociales : échanges possibles. le faceà face, les règles discursives, le respect de termes utilisés.autre exemple: les hommes politiques interviewés peuvent rompre ce contrat quand ils ne veulent pas jouer le jeu.
  Mise en évidence que otu procéssus de communication est soustendu par des enjeux qui peuvent être appréhendés comme situation stratégiques, ce qui en garnde partie est un enjeu d'ordre symbolique. exemple : donner une bonne image de soi, une bonne apréhension. c'est également un enjeu de convaincre quelqu'un pour qu'il achète un produit, souscrive un contrat. L'enjeu peut donc être autre que symbolique. pour obtenir et réussir cet enjeu, il faut montrer qu'on est bon interlocuteur, compétent, etc, sans que cela ne se retourne contre soi (exemple la compétence d'une employé peut faire peur à un patron (peur de perdre la maîtrise de son entreprise).La compétence peut donc aussi être perçue comme une menace pour la maîtrise de la communication.

B) Analyse psychosociale de la communication

I) Définition

La communication est l'ensemble des processus par lesquels s'effectuent les échanges d'information et de signification entre les personnes dans une situation sociale donnée : processus de communication sont fondamentalement sociaux, déterminés par des interactions.
La communication étant une interaction, elle se représente comme un phénomène dynamique qui aboutit à une transformation. elle s'inscrit dans un processus réciproque d'influences entre l'émetteur et le récepteur.

II) Déterminants (facteurs influençant) de la communication
facteurs liés aux interlocuteurs : variable d'ordre psychologiques
- motivation : pourquoi un émetteur commmunique, pourquoi la cible accepte de subir et communique
- besoins
- la personnalité
La communication différ selon ces facteurs
facteurs cognitifs
    facteurs relatifs à la cognition (connaissance). en psychologie, c'est le processus mis en oeuvre pour étudier les informations de l'environnement. perceptions qu'on a d'autrui par des critères qu'on a appris à avoir.besoin de construire une image par des raccourcis, catégories qu'on a dans notre esprit (accent, vêtements, physique etc.).cela influe sur lacommunication de cette personne. chaque personne a un mode de traitement de l'information qui dépend de ces expériences passées (image de soi, ce qu'on aime, ses problèmes, ses schémas, ses réactions)
Donc après intégration d'autres ionformations, stéréotypes, le mode de communication sera influencé. Les raccourcis mentaux induisent en erreur mais sont efficaces . ces raccourcis peuvent être heuristiques (accidents d'avions, automobiles). exemple, lors d'une enquête sur 100 personnes (dont 40 avocats, 60 ingénieurs, personnes qui lisent pourtant beaucoup), on a demandé parmis l'avion ou la voiture, le moyen de transport qui provoque le plus de déces. Seulement 40% ont donné le réponse exacte : la voiture . La médaitisation des accidents d'avions induit un biais d'erreur. Les variables cognitives de l'emetteur diffèrent parfois de celles du récepteur.
facteurs sociaux
Ils peuvent influencer le discours
facteurs influents sur le code et canal utilisés
    - variables objectives : qualité de la communication est fonction du code, de la pertinence de la nature de l'information échangée. exemple : icones, représentations. dans l'audiovisuel : codes appropriés au public, attention aux termes utilisés.
- variables psychologiques (psychosémantiques) : associations qui peuvent bloquer ou favoriser la communication. l'utilisation d'un certain mot peut provoquer une position idéologique que peut avoir l'émetteur (exemple les mots flic, police, gardiens de la paix qui désignent la même personne) interfère dans la communication et dans la perception du message, et provoquer la décision d'écouter davantage ou d'arrêter la communication.
III) Aménagement matériel de l'espace
    il est fortement socialisé. disposition qui inbstitutionalise le dialogue, l'échange. exemple, la salle de cours favorise davantage le dialogue qu'un amphithéatre (écoute mais peu d'échanges). Le lieu a une influence et son choix n'est pas anodin.
biblio : - "Les chemins de la persuasion", Kapferer J.N., Dunod, Paris, 1984
- "La Persuasion" de Yzerbyt Vincent, Olivier Corneille
- "Les fondements de la communication humaine". Devito (Joseph A.) ; Tremblay (Robert)

C) Qu'est-ce que la communication persuasive ?

Communiquer entre les humains, échanger des idées, donner un ordre, faire des promesses, peresuader...
persuader : c'est faire changer l'attitude ou l'opinion d'autrui
I) La communication persuasive
 

C'est un type de communication particulier.Le message est constitué de façon à influencer les attitudes, les opinions, le comportement d'autrui. La communication a ici un sens unique, linéaire.Le récepteur n'a pas l'occasion d'exprimer et défendre son point de vue, de répondre au message, d'argumenter.
pourquoi s'y intéresse t-on ? d'un point de vue théorique, on peut mieux comprendre pourquoi les personnes se comportent de telle ou telle façon, les changements de comportement, pourquoi arrive t-on à les persuader.

II) Changement d'attitude
 

La psychologie sociale a étudié la communication persuasive à travers le changement d'attitude.Pourquoi cette étude ? en agissant sur lecomportement d'autrui, on n' agit pas de façon directe, comme dans la théorie behavioriste. Pour les comportementalistes, l'objet d'étude est le comportement observable, de l'extérieur.
" tout comportement est déterminé par un stimulus extérieur venant de l'environnement (déterminants environnementaux observables ou stimuli)".
Introduction d'une autre conception : la médiatisation

stimulus réception ou réponse comportement

Comment le sujet a traité le stimulus ? Vision , perception de l'environnement est différente selon la personne (soldat ou touriste par exemple). La perception est une activité interne cognitive. le stimulus agit en fonction de la perception (exacte ou non, la savoir, l'imagination, la religion...).La notion d'attitude est imporatnte car considérée comme une prédisposition à l'action.
exemple : sondage ou enquête sur l'attitude des gens à l'égard de tel candidat pour prévoir lesintentions de comportements. L'attitude est considérée comme une construction hypothétique, non observable de façon directe.

On suppose qu'il y a un lien entre les éléments de construction d'une structure comprenant trois dimensions :
- composante cognitive (je sais, je crois, je pense que...)
- dimension affective (j'aime, je n'aime pas, j'apprécie...)
- dimension comportementale
Ces éléments sont reliés: si on agit sur un, cela suffit pour agir sur l'ensemble de la structure : action sur la cognition ( faire passer du savoir), influence l'affectif ou non puis le comportement.
III) Recherches sur la persuasion
 

Développée aux etats Unis, période où le gouvernement s'intéresse aux mécanismes de propagande utilisés pour leur profit contre une propagande nazie. Recherche développée dans le domaine de l'analyse des contenus des médias. Il faut dégager un contenu manifeste et un plus latent pour contrecarer les idées nazismes. des recherches commanditées par les etats unis en vue d'applications pas uniquement théoriques. exemple : Karl HOVLAND, université de Yale a effectué des recherches suivant le modèle connu de l'étude de la communication de masse proposé par Lasswell :

qui ?
a qui ?
quoi ?
quel canal ?
effet ?
émetteur
récepteur
message
TV, radio, presse...
effets

il ne s'agit pas d'une simple transmission.il y a plusieurs modèles ( publicité, communicatuer, enseignants..)

  Qui ?

l'emetteur, source du message. Recehrche sur le changement d'attitude. La source est un agent d'influence à l'origine du message présenté. La source a des caractéristiques étudiées qui peuvent influencer le message (exemple : la compétence de la source peut augmenter la crédibilité du message.La volonté peut montrer l'intention manifeste de persuader.)

compétence : recherche complexe, consiste à identifier l'attitude d'un sujet pour voir si les compétences généralisées ou spécifiques influent sur la crédibilité du message.exemple : publicité avec personnes qui ont des compétences généralisées (textes signés par compétents ou non).La compétence n'est pas réelle mais celle que le récepteur lui donne (réputation ?), attribuée. il faut relativiser le résultat car l'effet de la compétence dépend d'autres facteurs :
- incertitude du recepteur sur le sujet
- conviction forte : ne changera pas d'attitude même si la source est très compétente.
L'effet de la compétence dépend dela motivation du lecteur.S'il n'est pas motivé à voir la réponse valide, la compétence sera sans effet.
durée de l'effet de la compétence :
l'expérience a été poursuite quelques semaines plus tard. Les effets de la source compétente diminue avec le temps.Par contre les effets de la source non compétente augementent ! ainsi les sources compétentes et non compétentes se retrouvent au même niveau. c'est l'effet d'assoupissement ou "Sleeper Effect" . Avecle temps, le sujet dissocie la source du message.
Donc un message avec choix de source aura un effet sur le court terme, s'il est indépendant de la source, il aura un effet àlong terme.

Manifester l'intention de convaincre : Le récepteur accorde de laconfiance si la source parait objective, désintéressée, partiale, honnête sans intention de manipuler. si elle veut convaincre à tout pris, position de défense du récepteur car dans la société, la personne influençable est mal perçue. Parfois, cela est plus compliqué car tout lemonde ne comprend pas forcémenet le message, ou discours.cela nécessite de montere son intention de persuader : (exemple : le respect de la nature, ne pas jeter de détergent). Mais sile public est apte à comprendre le message, mieux vaut ne pas déclarer ses intentions de persuasion.

  Dit quoi ? le message : élement central du schéma de la communication. Moyen conçu, fabriqué pour persuader autrui. Dans la plupart des cas, il est verbalemais peut être sous d'autres formes (images ...).En dehors du fait de parler de quelqu'un de quelque chose,on indique la position dela source vis à vis du problème tarité. Cette pôsition diverge souvent de celle du récepteur : arguments variés pour soutenir la position, recherchant l'effet sur les attitudes.
Etude des caractéristiques du message : clair, compréhensible au public adressé, jargon scientifique pas pour tout public (exemple pour vulgariser, utilsation du langage à laporté de tous, se référer à ce qu'on a en commun).
Deux points existent au delà du contenu : la construction et la tonalité
      - la construction :
       

unilatéralité / bilatéralité
Quand on veut persuader quelqu'un, faut-il avancer les arguments de la position qu'on défend ou tous les arguments : pour et contre.
Une expérience a été menée sur trois groupes :
-1er groupe : argument en faveur d'une guerre longue au Japon (unilatéralité)
-2d groupe : arguments pour et contre (guerre courte et longue) : bilatéralité.
- 3ème groupe : témoin, sans message
d'autres informations, données ontrété dites en court de route. conclusion : la guerre serait longue dans les deux cas. auncune différence sur les deux types de messages (uni ou bilatéral)Si l'analyse des données n'a pas eu d'effets sur l'ensemble des personne, on a pu noter un effet différentiel sur le degré de cluture des soldats : les soldats instruits seraient plus influencés par la bilatéralité, les non instruits par lemessage unilatéral.

conclusion : il peut être nécessaire de présenter tous les aspects face à certains publics.

Par quoi commencer : son point de vue en premier ?
quel est l'effet leplus pertinent ? l'effet de primoté (information au début a plus d'influence que cellede la fin) ou effet de récence (information finale prend plus de poids que celle du début).
Les recherches ont montré qu'il n' y avait pas d'influences. un grands nombres de facteurs conditionnent l'effet de primoté ou de récence.
Exemple : effet de primoté quand on traite de problème complexes, controversés , qui intéresse le sujet et lui sont familiers. Effet de récence quand on traite de problèmes simples, évidents, qui n'intéressenet que modéremment le sujet et modéremment familiers.

Conclusion implicite ou explicite ?
Est-ce qu'il faut conclure après l'effet de primoté ou de récence ? si le public est capable de conclure lui même, faire une conclusion implicite, sans lui imposer. Le fait de la laisser conclure fait qu'ilparticpe à sa proprepersuasion (très utilisé en publicité !)

   

* Approche neo-behavoriste : neo car ici importance au sujet contraiement aux théories behavoristes qui ne se préoccupe que des élements extérieurs, sans prise en compte du sujet. le concept d'unilateralite ou bilatéralité tient compte du niveau intellectuel du sujet, indépedemment del'environnement.

     

la tonalité : tonalité affective ou effrayer pour convaincre ?
Agir davantage sur l'émotionnel que sur l'aspect rationnel.

(à venir)

  Le canal

Des recherches ont montré qu'il n' y avait pas de média préférable à d'autres car cela est fonction du public visé. Mais à priori, le face à face, semble le meilleur (soi même face au public). Plus le media est proche de lasituation de face à face, mieux c'est. si le message est écrit, il pert en efficacité. si le sujet est "facile" : audiovisuel, audio, s'il s'agit d'un large public. il faut choisir le support leplus approprié pour le public visé et la canal (exemple, communication sur les nouveaux supports ). exemple pour les noms scientifiques, la vulgarisation scientifique utilise tous les supports : schémas, diporamas, films, posters, théâtre...Evaluer les enseignments à distance, et les effets du Monde virtuel.exemple, les émissions de vulgarisation pour des publics sensibilisés qui ont augmenter l'écart entre scientifiques et non scientifiques ! Le canal peut-il se substituer à la personnne ?

 

  l'environnement

En psychologie, les personnes font une association entre l'environnement et les personnes. exemple au restaureant, une ambiance générale avec la présence de personnes. cette ambiance associée aux personnes peut être associée par une communication égrable pour l'acceptation du message : exemple :les campagne électtorales dans des ambiances agréables, de fête produit des effets sur l'acceptation du message.

 

  le récepteur Voir l'approche "néo -behavioriste" de Marc gyre sur la réception, phase cruciale de la persuasion : attention, compréhension et acceptation.
exemple de la vente par correspondance : attirer l'attention (vous êtes la seule....), publicité agréable sur nos goûts : élements de base pour attirer notre attention. Cela ne veut pas dire que le message est compris ! des études ont montré que plus de 50% des publicités sont non comprises par les adultes. On peut accepter ou refuser un message. L'intelligence joue de façon différente sur le message, on le comprend mieux, mais on peut le rejeter davantage. Dans les premières recherches menées, on a mésestimé le rôle du sujet. L'approche "néo" a permis de prendre en compte le sujet et pas seulement son environnement. Celui-ci a un rôle actif dans ce processus (activité mentale). On a commencé à s'intéresser à la réception des sujets face au message, à la persuasion ou conclusion tirée par le sujet dû à ses argumentations ou contre-argumentations. Dans la nouvelle approche cognitive, on perçoit mieux le rôle actif du sujet dans la persuasion, lui même agent de sa propre persuasion.

D) L'approche cognitive

I) Introduction
 

La persuasion peut s'effectuer par deux voies :
- modèle de la probabilité d'élaboration de Petty et Caciopppo (central / périphérique)
- Le modèle de Chaiken et Eagly (heuristique / systématique)

II) voie centrale - systématique
  Adoption d'une attitude qui résulte d'un examen attentif des éléments en faveur d'une position. La persuasion est fondée sur une base d'analyse du comportement du message : face à un message, on génère des arguments qui génèrent des contre-arguments. Le changement d'attitude est la conséquence de l'analyse que j'ai faite du message.
III) voie périphérique - heuristique
  Adoption d'une attitude non pas d'analyse du message mais ce qu'il y a autour. Les éléments externes. Les heuristiques sont des raccourcis mentaux, schémas ou représentations mentales (belle, compétente, intelligente, expert = personne de confiance etc.). On ne se base pas sur le contenu du message, pas sur les chiffres, mais sur le fait qu'ils existent.
III) Differences de ces deux types de persuasion
  La première dure. Je résiste ultérieurement au changement, je suis pour ou contre. La seconde ne dure pas. Pourquoi accepte-t-on l'une ou l'autre voie ? il s'agit de facteurs dépendants de la personne ou sa situation.
   

- facteurs liés à la situation : ce qui rend sayant le message sont les éléments périphériques : exemple en audiovisuel, une personne belle peut provoquer davantage que le sujet soit traité par des éléments périphériques qui eux même favorisent la probabilité que le message soit traité de façon périphérique.
Si un document est sous forme de panneaux, tableau non esthétique ou inversement : effet sur les sujets qui apprécient plus le contenu ou la qualité à la représentation artistique, même si d'autres facteurs entrent en compte.
Donc l'approche cognitive n'est pas due à la persuasion mais à la cible qui elle même est propre aux agents de sa persuasion.

   

- facteurs liés au sujet du message : Plus le sujet implique par le contenu du message et ses conséquences et plus il motive à fournir des efforts cognitifs ayant pour but d'évaluer la pertinence de l'argumentation. Inversement, moins il implique la cible, moins les effeorts cognitifs seront générés, plus il favorisera des indices périphériques.

- besoins cognitifs : caractéristiques individuelles. Degré selon lequel une personne prend plaisir dans le travail congnitif, recherche des stimulations intellectuelles. Ceux qui manifestent un penchant pour les exercices intellectuels, examinent plus volontier les arguments d'un message qui modifient leur attitude au regard des mérites de la communication. Plus le besoin cognitif est grand, plus le traitement systématique sera important au détriment du traitement heuristique et phériphérique.

- relation avec l'objet attitudinal : Certains objets renvoient plus prioritairement à des fonctions spécifiques ( tramway = fonctions utilitaires ou attitudes écologiques, selon les personnes ). Les attitudes ne renvoient pas forcément à la même fonction pour tout le monde. Une attitude positive à propos d'une voiture peut remplir une fonction instrumentale chez certaines personnes et une fonction sociale pour d'autres (signes extérieurs de richesse ou niveau social). Les messages n'auront pas la même effeicacité selon que les arguments renvoient prioritairement à une fonction plutôt qu'à une autre.

IV) Importance si le changement d'attitude est généré par voie périphérique ou centrale ?
  La voie empruntée par la cible a des conséquences directes sur la durée du changement.
    - le traitement heuristique provoque des changements non durables, avecune résistance faible face aux nouvelles tentatives d'influences
- le traitement central provoque des changements durables qui résistent aux nouvelles tentatives d'influences et orientent davantage le comportement.
 

Il faut donc agir sur la situation et pas uniquement le sujet ! Insister sur les indices périphériques pour interpeller la cible mais les évieter pour rester influent sur le long terme.

E) Affect et persuasion

I) Introduction
 

Faire une différence entre l'affect faisant parti intégrante du message (appel à la peur, humour, inhérent au message et l'affect, élément extérieur à la communication (humeur de la personne ou autres...).
L'affect favorise la communication centrale ou périphérique

II) Affect
 

Se référer à Forgas qui considère que c'est le terme générique qui appartient aux émotions, humeur et sentiments.
(* humeur différent des émotions (origine connue, colère parceque...) une émotion est de courte durée et intense. l'humeur a des origines non identifiables, de faible intensité, plus diffus, dure 1 jour ou plus. Pas de définition pour le sentiment (culpabilité...)

Quand on induit les affects dans les situations experimentales (films drôles), on connait la cause. On ne sait pas s'il s'agit d'émotion, d'humour, car l'origine est diffuse. il s'agit ici d'affects spécifiques.

Si le message suscite des affects positifs, il sera plus facilement accepté. Si on veut que la cible le rejette, il faut susciter des affects négatifs : affects inhérents. Cela est valable pour l'humeur : on obtient plus de choses avec une personne de bonne humeur, même s'il s'agit d' affects extérieurs.

III) Comment l'humeur de la cible peut affecter le changement d'attitude ?
 

L'humeur influence la mobilisation des ressources cognitives.

- humeur positive : traitement des messages de façon superficielle
- humeur négative : traietement de l'information de façon approfondie

Les premières recherches dans le domaine comparent des états émotionnels positifs à des états négatifs. Mais d'autres recherches relativement récentes (1994) ont montré que les émotions négatives n'ont pas toutes les mêmes effets sur la persuasion. La tristesse fait traiter l'information de manière systématique. La colère et l'anxiété peuvent faciliter un traitement heuristique. Dans la colère, il y a une activation physiologique. deux influences : valence (positive ou négative) et activation physiologique à prendre en compte.

IV) Autre courant en psychologie sociale basé sur le comportement
  Pourcertains il faut participer.Jeux de roles pour des sujets antitabac : exemple groupe qui joue le rôled'un fumeur qui vachez le médecin et apporend qu'il a un cancer. un groupe ouait le rôle, l'autre était spectateur. l'étude a montrer que ceux qui ont participé ont nettement diminuer leur consommation. Le comportement peut donc agir sur l'opinion.

F) Théories de la dissonnance cognitive

Recherche de la conviction, cognition de mon comportement cohérent, besoin interne de cohérence

I) Définition
 

La dissonnance cognitive est définie par L. Festinger comme un état pénible dû à la présence simultanée de deux cognitions inconsistantes, ou deux idées non cohérentes entre elles.

II) Elements et postulats de base
 

- Les cognitions : toutes les connaissances opinions ou croyances que quelqu'un peut avoir sur le Monde, les autres, sur lui même, sur son comportement.

- Les cognitions peuvent n'avoir aucun rapport entre eux. Mais s'ils en ont, ce rapport est consonnant ou dissonant. deux éléments sont dissonants si l'un des éléments est incompatible avec l'autre.

- Il existe des états privilégiés des systèmes cognitifs, d'équilibre de consonnance.

- Tout écart des états privilégiés des systèmes cognitifs par rapport à un état.

Deux chercheurs Beauvois et Joule expliquent le changement d'attitude par la rationalisation de leur comportement des conduites effectives et non de cohérence cognitive. Ils restituent ce courant de recherche, comportement ultérieurs intégrant un paradygme des cognitions...(????)

G) La théorie de l'engagement : soumission sans pression

I) Introduction
 

La soumission sans pression renvoie au fait qu'on peut obtenir de quelqu'un qu'il émette un comportement coûteux sans exercer sur lui de pression,mais par un moyen détourné qui consiste à obtenir préalablement un comportement peu couteux qui a peu de chance d'être réfusé. (un comportement peu couteux = un comportement engageant la personne et non seulement ses idées)

II) Théories de l'engagement (Kiesler 1971)
  - Elle met en avant les comportements préalables (actes préparatoires) que l'on peut obtenir d'un individu (copine invitée à une manifestation (non couteux) puis tracts, etc.)
- Elle considère que l'individu est engagé par ses actes et non par ses idées.Pour KIESLER, l'engagement correspond à un lien existant entre l'individu et ses actions.
- Elle porte dur des axes non problématiques. De tels actes, pour peu qu'ils soient engageants sont générateurs d'activités cognitives et comptables (signer une pétition contre le travail des enfants...)
III) Conditions d'émission d'un acte générateur et engageant
  - liberté
- avoir des conséquences
- public
- trouvant peu de justifications (exemple demander l'heure, une adresse : acte peu couteux m'engageant dans mes actes plus couteux, acheter un livre étudiant.
IV) Effet de l'engagement
  stabilité congnitive : rendre les convictions plus résistantes au changement
stabilité comportementale : rendre plus probable l'émission ultérieure d'actes plus couteux allant dans le même sens.
V) Quelques techniques ou procédures de soumission librement consentie
 

le pied dans la porte : principe qui consiste à engager l'individu d'abord dans une activité mineure pour l'engager plus facilement dans une concession majeure qui est le vrai but recherché.

la technique d'amorçage : amener quelqu'un à prendre une décision dont il ne connait pas les implications négatives, lui faire connaître ensuite ces implications négatives et lui demander s'il maintient sa décision !

le leurre : principe qui consiste à ammener l'individu à prendre la décision d'émettre un comportement dont il attend certains avantages, puis on lui apprend qu'il n'a plus la possibilité d'émettre ce comportement et on lui offre l'opportunité d'émettre un comportement de substitution qui ne présente pas pour lui les même avantages. (soldes : manteau 300 euros à 50 euros : susciter le besoin. Puis rupture de stock, mais en substitution, d'autres modèles non soldés...)

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